"Le plus beau dans le voyage, c'est d'être ouvert à la rencontre de l'autre, car dans ce processus, nous finissons par accéder à l'inconnu en nous-mêmes", déclare la photographe et journaliste Andrea D'Amato dans une interview accordée au portail NAMU. Spécialisée dans les voyages, elle a promené son regard dans des endroits comme le Myanmar, le Pérou et l'Éthiopie, entre autres endroits du monde, et aussi au Brésil. Parmi ces pérégrinations, elle a réalisé une série sur les extrêmes nord et sud de l'Argentine, dépeignant les contrastes entre le chaud et le froid.
Pourquoi avez-vous choisi de photographier les paysages argentins ?
Andrea D'Amato : J'ai voyagé en Argentine pour le travail, ma mission était de collecter des images dans l'extrême nord et sud du pays, dans un parcours sans tangos et sans Buenos Aires. Les différences sont vite devenues évidentes, le nord de l'Argentine est chaud, le sud est froid ; les paysages sont magnifiques, l'un est formé par le sel et la terre, l'autre par l'eau et la glace. Le climat, la végétation, la flore et la faune changent.
Avez-vous trouvé difficile de tourner dans des environnements isolés, comme dans le désert de glace de Patogonia ?
En raison du froid, une certaine prudence avec l'équipement est nécessaire et l'excès de blanc exige des ajustements dans la photométrie. Le paysage se déploie comme un cadeau dans l'immense Patagonie. L'expérience d'apercevoir un iceberg ou de marcher à travers les glaciers est inoubliable. Poser le pied sur ce sol, à l'extrême sud de l'Amérique, c'est faire une excursion dans l'infini. Il s'agit sans aucun doute d'un voyage de découverte et de dénigrement.
Vous avez photographié les animaux de très près. Quelles techniques avez-vous dû utiliser ?
La nature présente ses propres règles, le mot respect devrait être le mantra de tout voyageur. Photographier la faune n'est pas toujours une tâche facile, elle exige patience, observation et dévouement. Il est conseillé de connaître les habitudes des animaux. Un bon guide local peut également être d'une grande aide dans cette tâche. En Patagonie, les pingouins, les phoques, les lions, les loups et les éléphants de mer ne semblent pas se soucier de la présence humaine.